Faut-il accorder des garanties juridiques aux terroristes ?
Sous ce titre, la revue l'Histoire (n°468, février 2020) présente de façon synthétique les apports de Günther Jakobs, juriste allemand qui a théorisé le concept de "droit pénal de l'ennemi". Le "droit pénal des citoyens" (Bürgerstrafrecht) est la norme pour quiconque ne viole pas le contrat social, alors que le "droit pénal de l'ennemi" (Feindstrafrecht) est l'exception pour tous ceux qui, par leurs actes, veulent détruire l'État de droit.
Sujet de discussion et de débats récurrents eu égard à l'actualité, cette distinction repose sur l'anticipation du pouvoir répressif de l'État, la dangerosité du criminel, et l'atténuation voire la suppression des droits et garanties accordées aux individus.
Pour approfondir, un article de Jean-François Dreuille. Le droit pénal de l’ennemi : éléments pour une discussion. Jurisprudence. Revue critique, Université de Savoie, 2012, pp. 149-164.
Bonne réflexion.